MEDIASCOPIE

MEDIAS………………………………………………….PORTRAIT

Lazard Etoundi

Il rêvait d’être pape !

Enseignant des Sciences de l’information et de la communication dont il prépare une thèse de Doctorat. Le journaliste principal en Arts, Culture et Communication partage son expérience avec des étudiants des écoles spécialisées au Cameroun. Cette vedette radio-télé de la CRTV consolide au quotidien des valeurs sociales et religieuses qui accompagnent ses activités et qui font de lui un professionnel hors du commun à la carrière bien remplie.

Pris à chaud à la sortie du show radiophonique matinal qu’il anime au Poste Nationale de la CRTV à Yaoundé (lundi à jeudi 7h45-10h). Alors même que se referme définitivement la page du redoutable mois de janvier en cette année 2012. L’homme est immergé dans une foule d’enfants venus faire la rencontre de certaines vedettes radio-télé de la CRTV à l’instar de Valery Dicos Oumarou, chef de chaîne de la FM 94. C’est un monsieur rayonnant d’un sourire infantile et habillé en demi-gandoura de couleur blanche qui d’un geste amical, nous fait signe d’attendre un instant. Oui, parce qu’il faut bien se plier aux exigences des gamins qui semble-t-il le prennent pour Peter Pang. Ensuite, nous nous retrouvons et il nous dirige vers son bureau sis au premier étage de l’immeuble abritant la FM 94. Ainsi, débute notre voyage dans le jardin secret de Lazard Etoundi.

Né en 1966, dans une famille de onze enfants fondée par le regretté Ondoua Messi Alexandre, infirmier breveté et ancien adjoint au Maire de la Commune de Ngoumou dans la Mefou et Afamba, et de madame veuve Ondoua née Odobo Clémentine, infirmière retraitée. Il est marié depuis une vingtaine d’année à madame Etoundi née Aboula Sylvie, cette férue de l’éducation est enseignante de philosophie. C’est une maman attentionnée qui s’occupe de leurs deux charmantes filles et de leur fils. Aux côtés de cette enseignante de philosophie, Lazard Etoundi est un père de famille qui dédie son existence à Dieu tout puissant pour qui, il œuvre dans un conseil paroissial de l’Eglise catholique. Cet originaire de Nkolmessi dans l’arrondissement de Ngoumou a connu une enfance marquée par la crainte de l’Eternel et par une passion pour l’école. Des valeurs inculquées par ses parents. Mais à l’âge de 12 ans, le jeune Lazard devient orphelin de père et ne peut désormais compter que sur sa mère et sa fratrie. Le bonheur qu’il savoure auprès de son épouse dont il est l’aîné de deux ans (respectivement 46 et 44 ans) aujourd’hui lui permet de subdiviser l’amour en quatre factions à savoir : l’amour familial, filial, l’amitié et l’amour divin. Pour lui, l’amour divin est l’idéal car il est sans calcul et plein de miséricorde. C’est pour cela qu’il estime que malgré les difficultés sociales, chaque homme devrait être un artisan de l’amour divin.

Une carrière remplie

Après plus de 22 ans en service à la Cameroon Radio and Television (CRTV), l’homme de culture, d’art et de communication a une vie professionnelle modeste et épanouie. Le virus de la communication atteint Lazard dans les années 1978 et 1979 alors même qu’il n’est qu’un tout nouveau collégien au CES de Ngoumou. Etant en classe de 6ème, le jeune loup communicationnel s’empresse, à l’occasion d’un match de football scolaire, de griffonner quelques phrases sur du papier double ligne représentant le compte rendu du match. Il affichait à chaque fois ces papiers sur les murs de l’école. Ce souvenir lui est toujours rappelé par certains de ses camarades de l’époque. Cette passion va s’enraciner quelques années plus tard lorsqu’après être passé par le Lycée Général Leclerc et l’université de Yaoundé, il va obtenir le concours d’entrée à l’ESSTY, actuelle Ecole supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication (ESSTIC) de Yaoundé. Cet orfèvre du journalisme culturel fait ses premiers pas en 1986 dans cette école qui a formé aujourd’hui tous les grands noms du journalisme au Cameroun, Charles Ndongo et Alain Belibi pour ne citer que ceux-là. Il enchaînera cinq ans après sa sortie en 1989 de la division 2, la spécialisation en art-culture et communication. Six ans plus tard, il rentre à l’ESSTIC pour l’étude doctorale dont il est en phase terminale. Il nous a d’ailleurs confié que la soutenance aura lieu dans les prochains mois. Il profite avec la rupture de l’étrange séparation qu’il y avait entre la CRTV radio et télé à l’époque du Professeur Gervais Mendo Ze ancien Directeur Général. Aujourd’hui, on peut mettre en pratique le tronc commun appris à l’ESSTIC. Lazard se sent désormais à l’aise de pouvoir s’exprimer en radio comme en télévision.

Au niveau de la radio, il présente divers programmes à l’instar de ‘’Crtv m’accompagne’’ au Poste National. C’est un talk show qui traite sous forme magazine toute l’actualité (sociale, politique, économique, sanitaire, culturelle, sportive etc.) nationale et internationale. A Ctrv-centre, il reçoit sur ‘’Jet 7 régional’’ pendant 60 minutes une personnalité quelque soit son bord afin de faire avec celle-ci, le tour de l’actualité de la région du centre.

Ensuite à la télévision, il est un présentateur alternatif du 20h30, journal télévisé en langue française, en compagnie de Zakiatou. Un duo que Lazard affectionne particulièrement. Il y a aussi ‘’Soirée Spéciale’’, une plateforme d’analyse de l’activité musicale sous forme de spectacle télévisé pour les artistes. Entre autres programmes télévisés que présente le Président de l’association des Elites de Ngoumou, on note ‘’Artist’ik’’ et ‘’Manège du savoir’’, ce dernier est un enthousiaste magazine avec des hommes et femmes qui détiennent le savoir-faire, le savoir faire-faire, et le savoir-être. Cette vedette du 20h30 produit également plusieurs documentaires dont le plus imminent est intitulé Kamericains :welcome back home ! C’est un documentaire en deux parties dont la première dure 20 minutes se focalisant uniquement sur le volet historique, ensuite une autre partie de 52 minutes avec des hommes de droit sur la perspective des Droits de l’Homme. L’objectif étant de revisiter au plan des Droits de l’Homme les quatre siècles d’esclavage vécu par les africains sous le prétexte du retour de certains noirs américains dont les ancêtres sont originaires du Cameroun. Depuis deux ans, il y a des colonies de noirs américains qui ont entrepris des voyages de retour à la patrie d’origine de leurs aïeux amenés de force aux Amériques par les blancs.

Actu culture

La guerre sans fin qui oppose le Ministère de la Culture et des Arts, la Société Camerounaise de l’Art Musical (SOCAM) à la Cameroon Music Corporation (CMC) est regrettable pour l’illustre homme de culture. Car, il estime qu’il s’agit d’une large distraction inutile, qu’on n’aurait pas dû aller jusqu’au tribunal. Parce que selon lui, il y a beaucoup de choses à faire dans le domaine des arts et de la culture au Cameroun. Dans un pays où on ignore la création, la production, la formation et la promotion dans l’espace artistique et culturel, on ferait mieux de cesser ses batailles de leadership qui n’amènent que frustration et abus de pouvoir voir même le mépris à des institutions de la République. Tout est bâclé jusqu’à l’évaluation par des prix artistiques dont l’organisation est sortie du vocabulaire des pouvoirs publics. S’agissant de l’affaire Cmc-Socam, le consensus et le dialogue seraient de mise pour mettre ensemble ces deux valeurs que sont, Sam Mbende avec ses compétences juridiques et musicales d’une part, et Odile Ngaska dont la douceur, la chaleur divine et l’honnêteté sont perceptibles d’autre part.

Sur le plan de l’animation radio ou télé, L.E préconise que les confrères soient plus professionnels c'est-à-dire plus rigoureux et jaloux des règles éthiques et déontologiques qui régissent la corporation. Il ne faudrait pas que les animateurs se focalisent uniquement que sur l’aspect spectaculaire et celui du rêve dans leur profession. Pour lui, «  être un bon animateur, il faut d’abord être un bon journaliste ». Le préalable étant la formation soit classique c'est-à-dire dans une école spécialisée, soit aux côtés d’un professionnel aguerri. Les animateurs sont les facilitateurs entre les artistes et le public en ce sens qu’ils doivent donner des clefs et outils crédibles de lecture des œuvres artistiques. D’où l’importance d’une grande culture générale.

Mes préférences

L’illustre journaliste affectionne le journal parlé du Poste National présenté par Alain Belibi. A la télévision, il apprécie ‘’Scènes de Presse’’ avec Aimé Robert Biyina. D’autres concepts télé attirent son attention à la CRTV, mais il estime qu’il faut innover par exemple avec ‘’Tam-tam week end’’ qui est selon lui, est resté statique depuis plus de 20 ans. Lorsqu’on évoque la musique ou le sport, il vous coupe la parole en disant : « côté musique c’est Manu Dibango dont j’adore toutes les œuvres musicales, mais lorsqu’il commence à donner des interviews il devient piètre. Même sentiment avec Roger Milla dont je voue un culte en tant que footballeur, mais qui n’est pas bon interviewé ».Il adore les plats africains particulièrement le Ndolé, le poulet à la sauce d’arachide, mais également des plats asiatiques.

La rigueur, la ponctualité, la discipline, la convivialité, la simplicité, l’humilité sont des valeurs et des vertus qui régentent sa vie et son travail. Il développe grâce à l’éducation religieuse une phobie des sectes qui proposent aux jeunes une certaine ascension sociale. Les jeunes doivent cultiver davantage le dynamisme, la flexibilité intellectuelle, la force qui caractérisent la jeunesse. Car selon lui, le Cameroun va changer radicalement en termes d’offres d’opportunités aux jeunes dans les cinq ans à venir. Donc, patience dans l’espoir car l’avenir appartient aux travailleurs et aux courageux. Des précieux conseils pour celui qui rêvait d’être avocat, ou prêtre et de devenir par la suite Evêque voir même pape.

Gerry EBA’A

ENTRETIEN...AVEC Serge TAMBA

ENTRETIEN AVEC … SERGE TAMBA

« Le Cameroun est un cimetière de Mozart »

Malgré son handicape, il est l’un des animateurs événementiels dont le paysage médiatique camerounais peut en être fier. Notre invité revisite avec nous l’actualité musicale et sportive de l’heure. Entre les allégations faites par l’artiste musicienne Majoie Ayi à l’endroit des animateurs et la cacophonie de certains artistes à Akononlinga. À la sortie de son talk-show radiophonique le jeudi 26 janvier 2012, le présentateur de ‘’Feu-Vert’’ (08 heures/10 heures) sur les ondes de la Radio Tieumeni Siantou, revient sur son parcours riche et porte un regard critique sur la gestion de la jeunesse au Cameroun.

Qui est exactement Serge Tamba ?

Je suis Serge Tamba, fiancé et père de trois enfants dont un garçon et deux filles. Ainsi je suis le fruit de l’encouragement de la mass, de la nation, de la divinité par mes débuts dans le micro au courant des années 90. Je suis le fruit de Dieu, né de Tamba Paul, un homme d’une humilité exceptionnelle, et de Mbollo Bernadette. Je devrais être le quatrième enfant de ma famille, mais vu la perte de grossesses par ma mère je suis le deuxième derrière l’aîné Laurent Melinguiqui est à l’université de Yaoundé II-Soa. Je suis originaire de Nnemayos, un village situé à 15 kilomètres de Yaoundé avant Mbankomo. Le même que l’ex-ministre de l’information et de la culture, le très grand regretté journaliste principal Henri Bandollo qui était un grand frère et qui m’a élevé.

Etant l’une des voix les plus écoutées sur les ondes des radios de la cité capitale, comment en est-on arrivé à ce stade de popularité ?

J’avoue que d’une honnêteté intellectuelle, après la création en 1990 de la FM 94 sous Henri Bandollo, que je prends du goût à écouté Saint Lazard Amougou. J’étais encore tout petit et je faisais déjà attention au Volcan Hit Parade qui m’a fasciné en 1990. Mais c’est grâce à l’arrivée de Consty Eka avec l’émission Digital que j’ai trouvé qu’il y avait du rêve à l’écoute de certaines radios en l’occurrence radio Nova et une autre radio des jeunes, toutes les deux basées à Paris. Je trouvais au contraire que les radios d’Afrique n’avaient pas encore atteint la modernité et ne proposaient que des jingles. Néanmoins, la Côte d’ivoire était plus avancée. Donc, Consty Eka avec Digital,c’était le rêve, la folie et la fumée radiophonique. J’avais kiffé et après, d’une manière soudaine j’ai eu envi de faire de la radio. Par la suite, je regardais Elvis Kemayo sur Télé Podium (excusez-moi), je trouvais qu’il y avait quelques incohérences linguistiques et grammaticales dans ce qu’il disait. Cela m’amenait à interpeller mon professeur en classe afin de savoir si l’on peut dire tel ou tel mot. Bref, je me suis donner le défi de faire de la radio.

Vous semblez évoquer en même temps la radio et vous faites également allusion à Télé Podiumaviez-vous eu un penchant pour la télévision ?

En fait, je participais en 1997 à l’émission Vibration de Nadine Patricia Mengue qui était ma marraine avec la collaboration des sœurs Ndoumbé, Agnès et Odette dont l’une était chef de chaîne à la FM 94. Je faisais Onde 2 choc en compagnie de Quincy Bad dans vibrationavec une durée de 30 minutes. Bizarrement, les 30’ étaient plus écoutées que les 120’ d’émission. Cela a failli créer de la jalousie entre Nadine et moi. Mais j’avais fais comprendre à Nadine que je ne voulais prendre la lace de personne, que j’étais encore à mes débuts donc au stade d’apprentissage. Le discours me semblait être passé. Je me souviens qu’après Max Bebel prenait les cassettes de nos émissions pour les réécouter. C’est de là où il avait apprécié nos prestations et nous encourageait d’aller de l’avant et de bosser davantage. Je faisais des émissions de vacances à la FM 94. Puis un jour, j’avais été approché par Alain Mani qui avait suivi la voix radio d’un jeune. Il m’a ainsi proposé de rallier Tube Vision que présentait à la CRTV télé Nadine Patricia sans même l’avis de cette dernière. Au départ je ne savais pas qu’il s’agissait de l’émission de ma marraine. J’ai trouvé que c’était maladroit de la part d’Alain, en même temps il disait avoir envi d’aider un jeune et qu’il informerait Nadine plus tard. J’étais gêné de retrouver Nadine dans le studio d’enregistrement de TUBE VISION. Et lorsqu’elle est arrivée, on l’a mis devant un fait accompli. Cela a davantage continué à animé cette animosité apparente entre elle et moi. Pourtant, j’étais celui qu’elle appréciait et aimait pour mon jeune talent. Elle avait alors eu des appréhensions sur mes intentions véritables.

Durant votre parcours à Tube Vision, quel était votre rôle et vos principales tâches ?

Je faisais des demi-interviews dans le programme. Et j’avais reçu pour ma première émission Sergeo Polo et Njhorreur à l’époque de la sortie de leur chanson culte « le mari d’autrui ». C’était également leur premier passage télé. Selon certaines personnes, j’avais plutôt bien mené l’entretien et le courrier de l’émission abondait de messages d’encouragement et de félicitation. Après j’avais reçu Sosthène Parole. J’ai reçu par la suite de jeunes rappeurs, Anonym, Magma Fusion et bien d’autres précurseurs du mouvement hip hop au Cameroun. Après, la relation de travail entre Nadine et moi n’allait plus bien. Un jour, j’avais trouvé un communiqué à la guérite de la CRTV télé, disant qu’on avait plus besoin des collaborateurs externes. J’avais pris cela pour une injustice, et je suis parti de là, car je savais que j’avais des choses à donner. De retour au quartier, j’ai commencé à organiser des matinées de jeunes. Celles-ci drainaient une foule immense.

Et quelle a été l’attitude de votre marraine face à la réussite de votre nouvelle initiative ?

Compte tenu du fait que j’étais d’un atout important voir indispensable pour les émissions de Nadine grâce au fait que j’avais la parabole à la maison chez Henri Bandollo, je bénéficiais d’une bonne connaissance du mouvement hip hop et du rayonnement de la musique africaine. Pendant une matinée, Nadine était venue, pourtant elle ne participait presque jamais aux matinées, parce qu’ayant suivi l’écho de ces matinées. Elle m’a demandé modestement de revenir dans son équipe, je lui ai dis non et que je ne faisais pas de retour en arrière. En même temps Rosine Ebessa me sollicitait pour ses émissions de vacances, proposition que j’ai d’ailleurs acceptée. Ce qui m’a valu des menaces comme quoi si je continuais à travailler avec Rosine je devrais oublier.

D’où part donc votre idylle avec la Radio Tieumeni Siantou (RTS) ?

Nous étions en 2000, je présentais ma toute première grande cérémonie à savoir la foire promo de Tsinga (Yaoundé). Puis en 2001, j’étais de nouveau sollicité pour l’édition de cette année-là. La RTS venait dans la même foulée d’ouvrir, les auditeurs qui venaient à la foire m’ont recommandé à la Direction de la RTS. Parce que la RTS était en quête d’animateurs. Un jour alors que je présentais la foire, J Point Rémy Ngono, alors chef de chaîne de la RTS était venu accompagné d’un collègue Martin Mbouta. Un ami était venu me souffler à l’oreille que J Point était là et me suivait. Et que par ailleurs, je pourrais rejoindre la RTS très bientôt. Aussitôt, comme j’ai souvent du mal à garder de tels secrets. J’ai pris le micro et j’ai salué avec tous les honneurs la présence du chef chaîne de Radio Siantou. Un autre jour, je présentais Brenda Fassi au night club du Hilton à Yaoundé et J Point y était, il a kiffé et m’approché. Et dans nos discussions, je lui ai dis que son style ne me plaisait pas, et que je ne voyais pas pourquoi je devrais intégrer sa radio. Mais après il m’a gagné intellectuellement en me disant que : « comme tu connais beaucoup, viens me montrer de quoi tu es capable, viens me défier à la radio… ». Le lendemain, je lui ai présenté un synopsis d’émission et d’un ton méprisant il m’a dit qu’il m’appellerait plus tard. Et je lui avais rétorqué que si je partais c’était pour ne plus revenir. J’avais un petit cadeau pour lui mais je n’avais pas la culture de la patience. Lorsque j’étais déjà dans les couloirs du Complexe Siantou, le même Martin Mbouta lui a dit : « chef si ce garçon part on perdra un bon élément et un atout capital ». J Point m’a rappelé en écorchant mon « si c’est Kamba, si c’est Tamba ou Ramba… reviens ici et vas retrouver les autres à l’intérieur ». Voilà donc comment je retrouve l’équipe de Futuroscope qui était formatrice des jeunes, la pépinière de la radio siantou. Plusieurs animateurs du côté de Douala sont passés par là, à l’instar de Francis Laplage et d’Ampis Atango.

Et d’où est venu le déclic de celui que l’on appelle aujourd’hui Le Graal ?

C’est un 24 décembre que l’animateur titulaire de l’émission Caniculeavait fait une bourde. Et il a été sanctionné par la hiérarchie. C’est ainsi qu’on a fait appel à moi pour faire un test d’une émission de 120’. J’avais fais un carton de 120’ de folie. De nombreux auditeurs appelaient pour découvrir un jeune sur les ondes. J’avoue qu’après, j’ai passé de moments difficiles à savoir un an et demi sans salaire. Vous imaginez avec ma situation de handicape, je devais faire un parcours énorme pour avoir des musiques pour l’émission qui passait en soirée. Chaque matin je faisais le parcours de Nkoldongo, à Mvog Mbi en passant par Elig Essono et Melen. Ce n’était pas facile compte tenu aussi du fait que mon grand frère Henri Bandollo était décédé. Heureusement, je bénéficiais d’une petite assurance par la perte de mon grand frère. Maintenant, en radio j’ai fais face à une autre animosité. Saphista, l’animateur principal de Canicule était de retour et je devais alterner avec lui à la présentation. Quand il passait sur les ondes, il disait toujours « Canicule version n°1 l’original » quant à moi je l’honorais plutôt en disant toujours aux auditeurs qu’ils retrouveraient la semaine prochaine le présentateur attitré de l’émission. Son attitude avait alors attiré l’attention des auditeurs qui lui ont reproché cette façon de vouloir s’affirmer. Ils lui ont fait comprendre que je faisais plutôt preuve de modestie. Cela a créé trop de guerre. Mais j’ai survécu. Après le départ de J Point Rémy de la RTS, il fallait entretenir la matinale radiophonique. La hiérarchie m’a proposé de prendre son heure. J’avais refusé en disant que c’était une lourde responsabilité surtout que je ne savais pas s’il n’avait pas été trahi par la maison par rapport à son départ. C’est plutôt Prospero de la Capitale, de regrettée mémoire qui a hérité de cette tranche d’antenne. Il fallait aussi qu’on alterne. Mais étant donné que l’alternative en radio m’avait laissé un goût amer j’ai décliné cette option. Car j’estimais que je devais avoir ma propre tranche. A la mort de Prospero, Martinez Zogo avait pris le programme, puis ce dernier avait quitté la radio et a mis sur pied Embouteillageà Magic FM. Moi je suis resté mettre en place ‘’Feu-vert’’ (08h-10h). Cette émission est aussitôt devenue une émission culte de l’avis des gens comme vous. C’est votre jugement, moi j’essaie simplement de faire le mieux possible pour éclairer la lanterne des auditeurs.

Le fait que les animateurs soient cités dans les chansons de certains artistes connus ou peu connus, cela est-il une forme de reconnaissance pour vous, ou plutôt un « Atalaku » pour des artistes en quête de notoriété ?

Je pense qu’au delà de tout, il faut d’abord saluer l’initiative. Même si elle peut être malintentionnée, intéressée, voir caractérisée par une reconnaissance en l’endroit de l’animateur. Il y a une complexité dans cette histoire. Honnêtement d’une manière personnelle, lorsque mon nom est cité dans une chanson, il m’est difficile de jouer cette musique. J’ai toujours de la difficulté à pomper ce tube de peur de déplaire aux auditeurs. Je préfère que ce soient les autres qui la jouent. Même si cela écœure souvent certains animateurs, le fait que je sois cité. Pourtant lorsqu’il s’agit d’un autre animateur ou d’un autre homme des médias, je m’emploie à reconnaître et à valoriser son talent et son apport dans la culture artistique. Pour moi, l’artiste est libre de le faire, certainement pour interpeller l’animateur de ne pas l’oublier ou de lui faire une reconnaissance pour sa participation dans l’édification de la culture camerounaise. Les actions des uns et des autres sont souvent délibérées comme celle de Lady Ponce qui est ma cousine, et celle de Chantal Ayissi voir d’autres stars de la chanson camerounaise.

A la somme de votre riche expérience dans le domaine de la communication, pour vous, quels sont les critères ou les atouts qui définissent un bon communicateur ?

Premièrement, l’hygiène, le travail, le juste milieu c'est-à-dire savoir dire le mot juste à la place qu’il faut et au moment opportun. Deuxièmement, c’est un métier qui nécessite une adaptation permanente face aux mutations et prouesses technologiques qui régentent la communication de mass. Un bon communicateur doit pouvoir être en harmonie avec la psychologie de son audimat. Aussi, un bon communicateur c’est celui qui est prompt et justifie d’une très grande culture générale, celui qui peut avec aisance entretenir et mener les débats. En radio par exemple, il doit pouvoir trouver les musiques qui satisfont toutes les couches sociales surtout lorsqu’on vit dans un pays mosaïque de cultures. Il est appeler à appartenir à tout ce monde. Cela peut découler soit des actions de markéting ou d’achat de consciences. C’est aussi cela la communication, savoir cerner et avoir l’esprit de discernement.

Selon des indiscrétions, l’artistes musicienne Majoie Ayi aurait proféré des injures à l’encontre des animateurs, en traitant ceux-ci « d’affamés et de voleurs », en tant qu’animateur quel ressentiment avez-vous eu par rapport à de telles allégations ?

Elle n’a pas dit « affamés et voleurs », mais plutôt « affamés et illettrés ». Elle m’en a d’ailleurs fait une sommation interpellatrice. J’ai trouvé cette attitude maladroite même comme elle n’a pas cité Serge Tamba. Elle a généralisé, mais je pense par solidarité communicationnelle et confraternelle que j’étais interpellé. Si je dis par exemple aujourd’hui que les artistes sont bêtes. Tous les artistes seront interpellés et se sentiront concernés ou indexés par cette situation. Bien sûr qu’avant de la relayer sur les ondes, j’ai pris la peine de recueillir les avis des autres hommes de médias et confrères. Car nous faisons un métier noble, car c’est nous qui faisons la star. J’ai trouvé maladroit qu’une artiste qui se dit être diplômée verse dans une telle bassesse. D’ailleurs, il y a combien de diplômés au Cameroun ? Est-ce que dans la création de l’œuvre de l’esprit, il ya une qualité ou une quantité intellectuelle standard. Il y a par contre une intelligence naturelle qui s’entretient. Les plus grands communicateurs sont dans la plus part des autodidactes. Ce n’est pas pour autant qu’ils ne bénéficient pas de la considération, du crédit et de l’onction étatique c'est-à-dire de la nation. Majoie a gaffé. Pire encore, elle n’a daigné présenter des excuses. J’ai donc pris le problème à bras le corps car j’ai toujours été celui-là qui défend et soutient la corporation.

N’avait-elle pas une raison valable?

Sans toutefois oublier ni ignorer que Majoie est une grande chanteuse avec un talent immense. Mais la maladresse quelque soit la raison exige tout au moins des excuses. En Europe, si par exemple Zinedine Zidane manque de respect à la presse française, il va aussitôt présenter ses excuses. Samuel Eto’o l’a fait ici après s’en être pris aux journalistes camerounais. Il est passé à la trappe, et ensuite a présenté ses excuses. Pourquoi, toi qui te dis « intellectuelle », je dis bien « intellectuelle », tu ne présentes pas des excuses. Pourtant, tu as fais un affront à toute une corporation qui d’une manière ou d’une autre t’a révélée au grand public. Et puis quelle est la définition du mot « illettré », celui qui sait ni lire ni écrire. Cela voudrait dire qu’elle a elle-même des déficiences intellectuelles. Si tu ne parviens pas à poser le mot juste à la place qu’il faut c’est dire que ton diplôme est hypothétique.

Parlant de Lady Ponce, selon nos sources, l’artiste serait retournée en studio, soit-il pour perfectionner son dernier album alors qu’il était déjà sorti, on se souvient que l’avant dernier a connu le même circuit, est-ce finalement une stratégie markéting ?

Disons que pour moi, Lady Ponce est une étoile de Dieu, qu’il est toujours difficile de cerner. Et le destin de ce type d’être humain est toujours particulier. Effectivement, elle est repartie en studio à cause des soucis dus à la qualité du son de cet album.

La faute à l’arrangeur ou à l’auteur de l’œuvre ?

En fait, les soucis viennent d’avec son ancien arrangeur Christian Nguini. Soucis dont je voudrais faire l’économie ici. Mais il faut dire que le son de cet album n’était pas du tout bon. Elle est allée chez un autre arrangeur pour satisfaire et en même temps protéger son image au sein de l’opinion et de son public. Tout à l’heure je vais chercher le produit fini (date de l’entretien : 26 janvier 2012), je vous annonce déjà en exclusivité que beaucoup de choses sont devenues meilleures dans cet album. Les chansons trop longues ont été retouché et même les textes.

Il se pourrait que certains artistes aient bagarré dernièrement à Akonolinga, quand était-il exactement ?

C’est une vielle histoire au départ. Il ne s’agit pas d’une bagarre c’est plutôt un problème entre Ama Pierrot et Longué Longué au sujet d’une bouteille. Il y a malheureusement que certains artistes de renom et très respecté se sont invités du côté d’Akonolinga sans avoir reçu au préalable une notification. Cela a fait beaucoup de remous et fait le buzz dans les médias. Sans en dire davantage, nous appelions à la considération de la cuvée des artistes doyens de la musique camerounaise qui se ridiculisent ainsi. Cela n’honore pas notre culture musicale. L’artiste doit se donner une certaine valeur afin d’être respecté. C’était une situation inconfortable mais nous espérons que tout est rentré dans l’ordre entre les uns les autres.

Quel commentaire vous inspire le Tohu-bohu autour de l’affaire FECAFOOT vs Samuel Eto’o ?

Je fais une analyse très simple. J’ai coutume de dire que le Cameroun est un cimetière de Mozarts. Les intelligences du Cameroun sont dispersées. J’ai eu dire, et si cela s’avère être vrai que NGANDO le supporter fétiche des Lions Indomptables était du côté du Gabon et qu’il aurait arboré les couleurs de ce pays frère. Voilà une fuite de talent, et surtout une fuite en avant pour nos responsables chargés d’encadrer les jeunes. Cette attitude est une insulte à l’endroit de la nation camerounaise. C’est aujourd’hui autour de l’ambassadeur itinérant son excellence Roger Milla, que j’ai reçu sur Feu-Vert il y a peu, qui est courroucé par les manœuvres de la fédération camerounaise de football qui viseraient à l’écarter d’un comité à la Fifa.

Samuel Eto’o est un don que le Cameroun n’a ni attendu ni rêvé d’avoir. Le pays donne l’impression d’être surpris d’avoir une méga star planétaire en la personne d’Eto’o Fils. Nous l’avons très mal géré. Voyez-vous qu’aujourd’hui qu’on détruit ce qui est le rêve dans d’autres pays et continents. J’ai été approché pour me taire sur le fait que certains journalistes sportifs seraient allés voir Samuel Eto’o pour lui dire que Serge Tamba aurait vendu la mèche à la FECAFOOT. Alors que je me souviens m’être présenté devant le Secrétaire Général de la FECAFOOT, pour lui dire de ne plus m’appeler sur mon téléphone. Car il m’avait taxé de tous les noms en disant que j’avais remis à un journaliste dont je préfère taire le nom, une correspondance confidentielle. Cette lettre qui a circulé de la FECAFOOT au Ministère des sports et de l’éducation physique pour enfin atterrir à la Primature. Celle-ci demandait que l’on retire le capitanat à Samuel Eto’o. J’ai eu vent de cela et j’ai dis que cela ne pouvait pas se faire. Surtout que cela devait avoir lieu entre jeudi et vendredi alors que le match contre l’Île Maurice devait avoir lieu le samedi à Yaoundé. Une véritable volonté de déstabiliser le groupe.

Que s’est-il passé avec l’actuel SG de la FECAFOOT, qui vous aurait aussi irrité ?

A la suite, le SG de la FECAFOOT m’appelle au téléphone en me traitant d’imbécile et de voyou. Je lui avais dis de ne plus jamais s’adresser à moi de cette manière que je ne le lui autoriserais en aucun cas. Je lui aussi dis que j’ai du respect pour lui et qu’il fallait qu’il en soit de même à mon égard. Heureusement Dieu merci, nous avons eu un entretien où il m’a présenté modestement et humblement ses excuses. Je lui ai dis ensuite qu’avant d’incriminer une personne, il faut avoir des preuves. Il disait que je jetais l’opprobre sur la FECAFOOT. Si je ne le faisais pas sur l’instance qui gère le football camerounais, sur qui devrais-je le faire ? En regardant le rapport du capitaine, si la presse tombait dessus ça allait vous accabler. J’ai un capitaine, qui aime autant son pays et le vert- rouge –jaune, devenir le bouc émissaire. J’ai néanmoins vu la solidarité entre joueurs à l’exemple de la correspondance de Jean II Makoun. Je pense qu’au Cameroun on a l’art de tuer ce qui est beau, bon et bien.

C’est quoi « l’opération stade mort pour les Lions » ?

Je suis parmi de ceux qui avaient étouffé beaucoup de marches à l’issue de la lourde sanction de 15 matchs de suspension infligée dans un premier temps à Samuel Eto’o par la commission de discipline de la FECAFOOT. J’ai initié le projet mais l’autorisation ne nous a pas été accordée. Mais nous avons par la suite fait des correspondances à la Présidence de la République par le biais de la présidente de l’association ‘’Femmes Capables’’. Comme quoi Samuel Eto’o avait soutenu l’appel à candidature du Président de la République Paul Biya. Nous avons écris à la Première Dame.

Pourquoi avoir entrepris toutes ces démarches ?

Parce que le Président de la République est à l’écoute de la généralité du peuple donc de la conscience collective. Ecouter à l’époque 90% des médias, le peuple camerounais voulait descendre dans la rue. Tellement S.E aime son pays qu’il a déconseillé cela bien qu’il y avait plus de 3000 personnes. En même temps, des personnes tapies dans l’ombre voulaient récupérer cette affaire pour détruire notre pays. J’ai eu vent qu’une chaîne de télévision proposait de filmer une scène où on tirerait sur des manifestants. J’ai dis non ! Et je pense que l’opinion publique nationale a été mise au courant grâce à Feu-Vert. S’agissant de « stade mort » si jamais l’insulte persiste et perdure, ce qui est arrivé après Cameroun vs Sénégal, n’est rien. Si jamais le Cameroun perd un match en l’absence de ces mentors, le pire arriverait, donc évitons le par une meilleure gestion et une meilleure administration de notre football.

Vu votre posture et l’aisance dans laquelle vous semblez vivre, c’est juste une affaire de strass et de paillettes, ou simplement que le métier nourrit bien son homme ?

J’avoue que certains employeurs de radios devraient revoir à la hausse les salaires des employés méritant qui font rayonner leurs radios. Mais personnellement, je tire mon épingle du jeu parce que je fais de grandes cérémonies et spectacles (YAFE, et bien d’autres). Je me suis forgé une image et je jouis donc de cette notoriété. Ainsi je ne peux pas dire à la divinité que ça ne va pas. Nous apportons énormément à la Patrie, aux lecteurs, aux auditeurs et aux téléspectateurs, et donc que la contrepartie de notre travail soit réelle et reflète ce que nous faisons pour la Nation.

Votre message à la jeunesse, cette couche de notre nation…

Je pense que le peuple a désormais les choses en main. Par contre, les responsables et dirigeants des structures dédiées à la jeunesse ne sont pas en harmonie avec cette jeunesse. Il va falloir que les jeunes qui sont à l’écoute de la jeunesse occupent ces postes. Aucun ministre de la jeunesse ne m’a convaincu. Car si un ministre en charge de la jeunesse ne peut pas se vêtir comme les jeunes, ils n’auront jamais le même langage. En plus personne n’arrive avec un véritable projet fiable pour la jeunesse. Par contre le Président de la République Paul Biya, lui, il tient un discours à la jeunesse mais qui malheureusement n’est pas respecté par ceux qui ont la charge de l’exécuter. J’ai mis un tube de Chantal Ayissi qui interpelle les jeunes de tous les secteurs d’activité, « l’hymne à la jeunesse » qui est un très grand tube. Si nos dirigeants étaient objectifs, ils utiliseraient ce tube comme un électrochoc pour pouvoir booster la jeunesse. Je souhaite beaucoup de courage et d’abnégation à mes jeunes frères et sœurs qui ont foi en l’avenir. Chers jeunes laissons parler nos bonnes actions. Soutenons-nous les uns les autres sans barrières ni restrictions. Merci à vous aussi Télé Plus Clair pour votre soutien aux médias camerounais.

Entretien mené par

Gerry Eba’a

Denis Nkuebo: Une grande plume à la simplicité frappante

Publié le 03/09/2011 à 11:32 par efulameyong Tags : femme enfants travail cadeau mort vie concours moi monde sourire

Au premier abord, on dirait de lui un timide. Que non. Ce n’est qu’une impression qui rend témoignage de sa simplicité. A son style vestimentaire, t-shirt, pantalon, chaussure, il reste y toujours fidèle, même invité sur les plateaux de télévision. Cette posture tranche avec ses qualités professionnelles.

Pour lui, c’est le travail qui paye. La paresse ne devrait pas être de ce monde, à l’entendre parler. Ce n’est donc pas de manière fortuite que nombreux de ces confrères lui reconnaissent sa plume aiguisée et sa droiture. Chef desk du quotidien Le Jour à Douala, « Médiations press trophies » lui a décerné en 2008, le prix de la meilleure enquête de presse écrite. « Bakassi : trafic et tuerie ». Une enquête dans laquelle il dénonce l’action coupable des gendarmes Camerounais dans la mort de vingt et un de leurs collègues. C’était le 12 novembre 2007, sur la presqu’île de Bakassi. Mais la modestie lui collant à la peau, il n’accorde pas trop d’importance à ce mérite. « La plus grande distinction c’est le regard positif des Camerounais sur moi, sur ce que je fais », affirme t-il avec son traditionnel sourire au coin.

Ce fils de Balengou est un féru du journalisme. Il raconte que ce sont les épopées négro-africaines que lui contait son grand père qui l’ont poussées à s’intéresser à l’histoire. C’est ainsi qu’après le secondaire, il va choisir cette filière à l’université de Yaoundé 2. Mais face aux mauvaises conditions de dispensation des cours, il jette l’éponge. Heureusement peut être, parce que c’est à ce moment que le métier de journalisme frappe à la porte de son cœur. En fait, le Nigeria Institute of Journalism de Lagos lui ouvre ses portes sous concours en 1993. Il y est d’ailleurs admis avec brio. A la fin de ses études trois ans après, Dénis revient au bercail. Il maîtrise dès lors parfaitement l’anglais et le français. C’est avec une enquête sur les prostituées que le quotidien Mutations le recrute. Il prend la route de Le Jour en 2009 où il est promu Rédacteur en Chef adjoint. Son travail ne l’empêche pas d’être au près de sa femme et de ses quatre enfants.

Si ce quadragénaire roule dans une Logan aujourd’hui, la vie ne lui a pas fait de cadeau. Né précisément le mercredi 30 juin 1971, Dénis est fils de planteur et de cultivatrice. Il a ainsi cultivé l’effort, l’honnêteté, sans oublier la vérité. Son franc parler lui crée régulièrement des inimitiés, mais il fait fît de tout cela et va de l’avant. De l’avant dans le journalisme, bien évidemment, car comme il le dit si bien : « je ne peux jamais quitter le journalisme. Je ne fais que le journalisme et je ne ferai que le journalisme ». Respect des faits, de la déontologie, de l’éthique journalistique, la profession a sûrement besoin des hommes de cette poigne pour lui redonner ses lettres de noblesse.

 

 

 

Valgadine Tonga

anciens articles

Publié le 26/06/2011 à 12:38 par efulameyong Tags : 2010 france afrique

Lions indomptables

 

Mascarade autour du point de presse de Paul Le Guen !

 

Une dizaine de journalistes venus suivre,le vendredi 25 juin 2010, le point de presse de la délégation camerounaise à l’aéroport de Yaoundé Nsimalen, ont été arbitrairement interdit d’accès.

L’équipe du Cameroun est arrivée bredouille de la 19ème édition de la plus grande messe du football mondial en Afrique du sud. Sur la seule banderole vue à l’aéroport on pouvait lire « vous n’aimez pas le Cameroun, honte à vous ». Le vendredi 25 juin 2010, la délégation camerounaise est arrivée à l’aéroport de Yaoundé Nsimalen où avait lieu le point de presse de l’ex sélectionneur des Lions Indomptables. A la surprise générale des hommes des médias venus couvrir le « Show Le Guen » toute la presse nationale, à l’exception de la CRTV et de Canal2, a été mise à la porte par Anne Marthe Mvotto aidé par des forces de maintien de l’ordre et bizarrement par un photographe du Ministère des sports et de l’éducation physique.

 

Conséquence du blocus de l’ex-présentatrice du 20 heures à la Crtv , une salle presque vide et sans journalistes. A la place de ces derniers des mercenaires vêtus avec les uniformes de l’INJS (institut national de la jeunesse et des sports). Ces soient disant étudiants de l’INJS sont arrivés certains en s’habillant précipitamment pour venir animer le folklore. Vous comprendrez pourquoi ce n’était pas un point de presse mais un « show ». Devant la porte qui donnait l’accès à la salle de presse AMMet un officier de police qui tenait une liste sur laquelle étaient inscrits des noms des journalistes accrédités au point de presse. Le comble c’est que 98% des journalistes inscrits sur cette liste auraient été abandonnés en Afrique du sud. Guy Roger Obama , journaliste de la radio Magic Fm à Yaoundé s’est faufilé entre cette barrière. Visiblement il était le seul à poser une véritable question à Paul Le Guen. Ce qui aurait mis en colère Linus Pascal Fouda le « Team Press Manager » des Lions indomptables. Celui-ci aurait alors automatiquement interpellé Anne Marthe sur la présence de ce journaliste dans la salle. Malheureusement pour eux, Guy Roger avait déjà fait son job. Durant ce pseudo point de presse, le caméraman de Vision4 tout comme nous et un journaliste de l’Agence France Press prenions nos images derrière la vitre qui entoure cette salle. Le capitaine Samuel Eto’o était venu quant à lui faire de la figuration et est aussitôt reparti. Paul Le Guen serait –il le seul à rendre compte aux camerounais de l’humiliation subie par ces joueurs en Afrique du Sud ?

 

Tout compte fait, c’est une aberration pour un pays comme le Cameroun qui cherche toujours à « camerouniser » la gestion des aspects sportifs qui ont une commune mesure dans le reste du monde. Une passagère européenne qui a suivi avec nous cette mascarade a conclu ironiquement en disant « décidément les noirs ne font rien comme il faut, un point de presse sans les journalistes qui sont restés au pays c’est impensable ! »

G E

sports

Publié le 26/06/2011 à 12:32 par efulameyong Tags : 2010 chez fleurs congo

Contre-performance des Lions

 

CLEMENTE rappelé à l’ordre

 

Le technicien basque a été convoqué le 19 octobre 2010 avec ses deux adjoints chez le Ministre des sports et de l’éducation physique et sportive Michel Zoah. Ceci en présence de quelques dirigeants de la fédération camerounaise de football. Javier CLEMENTE et son staff font les frais du match nul concédé par les lions indomptables, lors de la deuxième journée des éliminatoires de la Can 2012, face aux Simbas de la République Démocratique du Congo le 09 octobre 2010 à Garoua.

Au menu des discussions, le Minsep a clairement rappelé au technicien espagnol que les performances des joueurs doit guider les choix du sélectionneur. Michel Zoah (Minsep) a également mobilisé le staff technique derrière l’objectif primordial de leur présence sur le banc de touche des Lions indomptables.. A savoir la reconstruction du équipe forte et la qualification à la Can de 2012. Aussi doit-on noté qu’il était question de mettre à profit la période Fifa du 17 novembre 2010. Il ne reste donc qu’à CLEMENTE et compagnie d’être plus présent dans leurs fonctions comme l’a martelé Iya Mohamed, président de la Fécafoot.

Il n’en demeure pas moins vrai que les responsables du football camerounais sont partagés entre un regroupement simple des joueurs à Paris et un match amical face à un sparring-partner pour rôder la nouvelle équipe qu’on espère être plus conquérante. Ceci dans l’optique de la préparation du match face au Sénégal à Dakar au mois de mars 2011.


G.E

 

TRIPARTITE MILLA

Rencontre avec les « bannis » des Lions indomptables

 

Les dessous d’une mission européenne de réconciliation presque impossible.

 

Roger Milla, Docteur Francis Mveng et Maître Emana constituent le trio expéditionnaire

envoyé par Michel Zoah pour réconcilier ceux qui se font la guerre « Iran-Irak » chez les Lions indomptables. Pour commencer leur parcours de réconciliation, l’ambassadeur itinérant Albert Roger Milla et compagnie ont déposé leurs valises à Milan en Italie, ville où réside le capitaine des Lions indomptables Samuel Eto’o, avant d’aller rencontrer Alexandre Song, Achille Emana, Carlos Kamani etc.

 

Escale à Milan

A l’issu de la débâcle sud africaine, tout semblait indiquer que Samuel Eto’o serait le nœud du problème. Au centre de la discorde, la bataille des « ego surdimensionnés » à en croire les propos du Minsep face aux députés. Samuel Eto’o qui aurait alors, il y a quelques mois, théâtralisé sa version des faits en jetant l’opprobre de dire la vérité aux camerounais sur la Fécafoot et le Minsep.

L’escale à Milan serait alors la volonté des dirigeants du football camerounais de préparer le capitaine au retour des « bannis ». La centralisation du pouvoir autour de celui qui actuellement est le meilleur et excellent joueur camerounais, mais qui de l’avis d’une certaine opinion ne serait pas forcement le meilleur lion indomptable. Pourtant, le meilleur buteur du calcio aurait, lors de son point de presse à Yaoundé, dis que son avis est indispensable voir primordial dans la prise de décision au sein du groupe des Lions indomptables. Milla et sa suite seraient-ils aller demander l’onction de Samuel Eto’o? De sources concordantes du dossier, le séjour de Milan n’aurait fait qu’envenimer la situation.

Retour envisagé

L’objectif officiel de la « mission Milla » est de réconcilier et de ramener les leaders des Lions indomptables qui s’entredéchire pour des fallacieuses raisons d’ego. Il serait clair que les « bannis » restent importants et indispensables au moment où le discours est à la mobilisation de toutes les énergies autour d’une équipe du Cameroun en ballottage défavorable dans les éliminatoires de la Can 2012. Dans la « short list » des « exclus » soit pour comportement rétrograde, soit parce qu’ils seraient à bout de souffle, il ressort tout même que deux noms sont les plus évoqués à l’instar de Achille Emana et Alexandre Song. Les deux internationaux camerounais sont en ce début de championnats aussi tonitruants l’un comme l’autre dans leurs clubs. Ces deux joueurs malgré tout, montrent leur performance et endurance dans leurs formations respectives. Selon toujours nos sources, Achille Emana ne serait pas prêt à se plier aux exigences de la « tripartite Milla » à savoir demander des excuses au peuple camerounais et à Samuel Eto’o. Ce dernier n’est-il pas camerounais lui aussi. La difficulté de cette tentative de réconciliation viendrait tout d’abord de ceux qui l’ont diligentée. Mais aussi du fait que les joueurs concernés continuent d’alimenter des polémiques par médias interposés, et que ces mêmes joueurs servent au peuple le théâtre rempli d’hypocrisie et l’affichent sur les projecteurs. Le souhait est que le linge sale puisse vraiment se laver en famille et que les uns les autres vident leurs sacs. Au lieu de la paix des braves qu’il ait harmonie pour l’atteinte d’un idéal commun qui celui de la qualification à la Can 2012. Surtout que le retour de nos plus meilleurs joueurs soit effectif.

 

Toutefois, tenter de ramener les « exclus » n’aurait-il pas une influence néfaste au sein de la tanière ? Alors même que le nouveau staff technique des Lions estime que ce nouveau groupe serait le « meilleur ». Vont-ils, ne vont-ils pas revenir ? Tout compte fait, la réponse reste attendue. Le prochain regroupement annoncé à Paris pendant la période Fifa du 17 novembre 2010 permettra à l’opinion de savoir si les fruits de la « Tripartite Milla » auront tenu la promesse des fleurs.

 

Gerry Eba’a

Brèves

Publié le 26/06/2011 à 12:22 par efulameyong

Publiées le 8 novembre 2010

Culture : Les artistes au guichet à la Socam
La société camerounaise de l’art musical (Socam), depuis ce lundi, à la redistribution des droits d’auteurs des oeuvres musicales et des droits voisins. Ceci dans son antenne de la région du centre à Yaoundé. La Socam informe que, seuls les artistes et auteurs dont les œuvres ont été exploitées entre octobre et décembre 2009 sont attendus au guichet.

Culture : Festi Bikutsi 2010, c’est parti pour la 12ème édition
L’ouverture officielle de la douzième édition de la grande foire musicale et culturelle des traditions Beti qui regroupe les acteurs et mélomanes du rythme musical le plus prisé de l’heure au Cameroun a eu lieu ce lundi 08 novembre 2010 à Yaoundé au quartier Tsinga (face ex-camp sic). Dans la « play list » de ce concert inaugural, on a noté la présence de Eboé Chaleur, Véronik Facture entre autre Kareyce Fotso . Le festival vise à promouvoir et à valoriser le Bikutsi et l’instaurer dans le répertoire des rythmes africains les plus urbains. L’innovation de cette année est l’élargissement de la promotion du festival aux collectivités locales décentralisées de Yaoundé.  Les mairies de la capitale  politique vont vibrer en sons et en couleurs. Au menu, il y aura également  des ateliers de formation aux métiers de la culture et assimilés. Les jeunes pourront donc entamer la période des fêtes de fin d’année en beauté avec les stars du Bikutsi telles que Charmant M, Lady Ponce, Patou Bass…Le camp AES SONEL d’Essos abritera les différents ateliers de cette édition placée sous le haut patronage du Ministère de la culture.

Fécafoot : Fovu confirmé en Elite two
Le comité exécutif de la fédération camerounaise de football, réuni en session extraordinaire ce lundi 08 novembre à Yaoundé, a confirmé la décision de la commission de recours de la Fécafoot rétrogradant le club de la grotte sacré de Baham en Mtn Elite Two. Le différend qui opposait le club de Baham à la fécafoot a donc connu son épilogue cet après-midi à l’unanimité des 33 membres dudit comité. A l’origine du contentieux, la réserve portée par Renaissance FC suite à l’identité du joueur lors de la 23ème journée de la Mtn Elite one (saison 2009-2010).

Fécafoot : Plus de 60% d’augmentation des subventions pour les clubs
Réuni ce lundi à Yaoundé, le comité exécutif  de la Fécafoot a entériné l’augmentation des subventions allouées aux clubs d’élite par l’instance faîtière du football camerounais. Les augmentations sont de l’ordre de 10 millions de francs CFA pour les clubs de Mtn Elite ONE (soit : 25millions au lieu de 15 millions) et Elite TWO (soit 15 millions au lieu de 05 millions). Quant aux autres clubs des divisions inférieures la cagnotte totale s’élève à 90 millions de francs CFA. Dans trois semaines ledit comité se va prononcer sur la question liée à la création de la ligue professionnelle de football.

Football National/2010-2011:La saison de tous les défis

Publié le 26/06/2011 à 12:11 par efulameyong Tags : 2010 sport image bonne travail article

article publié le 16 novembre 2010

La saison de tous les défis
Stades vides, absence d’association de clubs de supporters (socios), luttes d’ego des dirigeants, trafic d’influence, calendrier à tâtons… Un ensemble de clichés négatifs qui font dire à une certaine opinion que les compatriotes de Roger Milla se désintéressent de la chose footballistique et seraient eux-mêmes la source des malheurs de leur « religion » qu’est le football.

Qui veut aller loin ménage sa monture ! Un adage qui semble ne pas captiver les camerounais du sommet à la base de leur football. On aura beau crier sur tous les toits pour que notre football puisse connaître des lendemains meilleurs. Mais l’hypothétique problème de stratégie à long terme autour du développement du football camerounais nous amène à s’interroger si les camerounais ont-ils encore la fibre patriotique ou alors sont-ils eux-mêmes les propres destructeurs de leur sport « roi » ? Quelles sont donc les responsabilités des uns et des autres pour que la saison 2010-2011 soit le déclic ? Il donc est urgent que les camerounais dans leur entièreté et surtout ceux qui s’intéressent au football puissent converger leurs efforts pour rendre au football ce qu’il a donné à la nation camerounaise.
En Mtn Elite one, le championnat d’Elite qui regroupe quatorze clubs présente la face et le niveau du football camerounais sur le plan national. Et  les Lions indomptables ne sont que le reflet international du Cameroun. Puisqu’on parle de Mtn Elite one, qui cette a connu beaucoup d’avancées surtout en ce qui concerne les subventions allouées aux clubs soit 25 millions de francs CFA au lieu de 15 millions la saison écoulée. Il est nécessaire d’attirer l’attention de l’opinion sur le fait que le rayonnement du football ne s’arrête pas uniquement sur les finances car les clubs sont des associations et bien plus encore des entreprises. Donc nécessite tout une politique de management et de gestion qui doit permettre à tous les maillons de la chaîne de tirer leur épingle du jeu d’une manière juste et loyale. Les clubs de football au Cameroun n’ont plus de fanatiques, ni de membres (socios) qui les soutiennent. Conséquences, les stades sont toujours vides, les joueurs misèrent, et les dirigeants sont obligés de jeter l’éponge. Combien de camerounais peuvent citer dix joueurs de clubs au Cameroun comme ils peuvent le faire avec ceux des championnats européens. C’est dire qu’à un certain niveau les médias nationaux n’accompagnent pas le sport camerounais. On est plus intéressé à présenter les championnats étrangers.


La politique d’appât
L’option des « tops matchs » initiée par une société de mobile sponsor du championnat d’Elite a connu une parfaite effervescence dans les stades et d’aucuns ont présagé de belles lueurs pour ce projet. Selon des informations glanées, l’on apprend que dix sept (17) tops matchs sont envoi d’être diffusés à Canal+ Horizons cette saison. Une bonne initiative qui pourrait présenter le football camerounais à l’extérieur connaissant l’audience de ce groupe dans les zones francophiles  du monde. Mais le football national est-il déjà prêt pour être vendu à l’extérieur si déjà au pays on ne le connaît pas ? Si les infrastructures sont toujours dérisoires ? Si les stades sont vides ? C’est dire que cette saison constitue celle de tous les défis. Et l’on invitera alors la Direction technique Nationale (DTN) à se mettre résolument au travail. Le football national a besoin des sponsors surtout pour les clubs, mais il faut que  les clubs et la Fécafoot mettent en place une politique d’appât fiable pour que les camerounais soient présents dans les stades. Car les sponsors ont besoin de vendre eux aussi leur image et leurs produits.
Coton sports de Garoua, Astres de Douala et Fovu de Baham vont représenter le Cameroun dans les coupes continentales. Et le pays de MBA PELEPE attendra toujours de voir de nouveaux trophées continentaux entrer dans le palmarès camerounais des clubs. La saison 2010-2011 est donc un véritable « sparing challenge » pour le football national. Tous lers camerounais devraient aussi aider les clubs avec des dons, leur présence aux stades, leurs inscriptions en tant que membres du club comme on en voit ailleurs.

Gerry EBA’A

Enquête:Effet de style, effet de fraude

Publié le 26/06/2011 à 11:49 par efulameyong Tags : dieu femme création fille chez

Câblodistribution-Télévisions locales


Effet de style, effet de fraude
La floraison des nouvelles chaînes de télévisions sur nos petits écrans pose un problème d’éthique et du respect de l’orthodoxie administrative en matière de communication sociale.


L’insertion dans le câble des chaînes Tv illégales, propage un « no limit » défavorable aux télévisions officiellement reconnues. Un phénomène dont les satellites sont plus moins connus. Mbalmayo, « ville cruelle », est sortie du carcan de l’obscurité médiatique. Comptant sur la seule Radio Femme en matière de radiodiffusion, les câblo- opérateurs de Vimly (ancienne appellation de Mbalmayo) diffusent depuis peu trois supports de télévision à savoir : Canal 5, TVCA, Vimly TV. Une nouveauté qui se greffe à la frénésie que l’on observe dans la ville de Yaoundé. La plupart de ces chaînes de télévision n’ont pas de siège, ni d’équipement technique, ni même de personnel professionnel. Au-delà de la satisfaction qu’ont les populations de Mbalmayo de se voir et se vivre à travers leurs petits écrans, c’est par le biais d’une mafia qu’entretiennent les câblodistributeurs sous l’influence soient de certaines forces tapies dans l’ombre, soient des lobbies religieux  en effervescence. Cette mafia profite non seulement à ces facilitateurs mais aussi aux instigateurs, ceci au mépris de la loi et au détriment des structures légales qui voient leurs parts de marché se faufiler entre les mains des imposteurs.
Dans nos quartiers, on voit les salons de nos voisins devenir des églises. En dehors des bruits qu’attisent ces chapelles religieuses, leur politique d’appât s’étend dans la logique de la télédiffusion. Ainsi au nom de Dieu, chacun crée sa part de TV: Jesus, Gospel, Divine, Elshadaï, Gloire etc. La quasi-totalité des chaînes sus évoquées ne sont pas reconnues par les autorités administratives compétentes en matière de création et de gestion des entreprises audiovisuelles. Au Cameroun, de source officielle, il existe à peine une quinzaine  de télévisions. D’où et de qui viennent alors cette pléthore de télévisions banales, et à qui verse-t-on la note de cette imposture ? L’occupation illégale de l’espace audiovisuel est une violation de la loi du 19 décembre 1990 sur la communication sociale. A ce titre, le Deal crée un manque à gagner aux entreprises de télédiffusion qui paient les taxes à l’Etat. L’exemple patent est celui de la diffusion de la série télévisée « El Diablo » piratée à Yaoundé par un câblodistributeur. Une série achetée et diffusée par Canal 2 internationale.  Cette chaîne étant un partenaire de ce câblodistributeur comme toutes les autres chaînes nationales. Situation idem pour la série « La Fille du jardinier » diffusée par la Cameroon Radio and Television (CRTV). Et lorsqu’on connaît le déploiement financier qu’il faut engager pour acquérir les droits de diffusion des séries télévisées. Sachant aussi que les chaînes signent des contrats de publicité avec des sponsors sur l’exclusivité nationale de ces séries, cette mafia s’érige en une forme de piraterie qui gangrène l’univers culturel camerounais. Il y a ainsi urgence de stopper le phénomène avant qu’il s’enracine. Semblablement, l’artiste qui se voit piraté, perd en termes de droits d’auteurs mais, gagne en notoriété, évoquent certains pirates des œuvres musicales et cinématographiques. Les câblodistributeurs ont également actionné dans leur sale besogne avec la complicité de certaines entreprises et structures privées, un circuit publicitaire qui esquive les voies légales. Durant notre enquête, nous avons assisté à une scène où un câbleur réclamait le paiement d’une quittance à un chef de famille. Ce dernier lui a rétorqué en disant que, « c’est quel genre de câble que je dois payer alors que vous l’avez rempli avec des God…god… ». Faisant ainsi allusion aux chaînes qui ont pour ligne éditoriale l’Evangile.

Amateurisme
A Mbalmayo comme à Yaoundé, l’insertion des chaînes illégales dans le câble, obéit à un circuit évoluant en chaîne. Ainsi pour faire leur capture d’images, certains adeptes de cette pratique utilisent parfois leurs téléphones portables ou des cameras un peu trop amateurs. Nous a confié un promoteur à Mbalmayo, après avoir capturé les images, ils les montent visiblement avec des logiciels amateurs comme Windows moovie maker. Après le montage, la suite concerne la gravure du fichier qu’on duplique plusieurs fois. Ensuite le DVD est remis au câbleur qui crée une piste avec des habillages d’antenne et commence la diffusion. Les ménages peuvent donc recevoir ces images chez eux. La majorité des produits diffusés sont des clips musicaux issus des DVD piratés, des Sitcoms produits par des camerounais et des ivoiriens, les films occidentaux. Certains résidants de Yaoundé nous ont révélé que c’est un phénomène qui les agace et ils ont l’impression d’être dans la cour du « roi Tchiroma ». Car selon eux, les autorités laissent perdurer une situation qui paralyse les médias qui se plient aux exigences légales. « C’est une saturation de nos petits écrans où n’importe qui crée et diffuse n’importe quoi au mépris de l’éthique et de la morale », s’exclamait un journaliste rencontré en couverture dans la ville de Mbalmayo. L’autre interrogation durant cette démarche, c’est qu’à Mbalmayo ces pseudo télévisions couvrent jusqu’aux manifestations publiques. La qualité du rendu de ces couvertures sur l’antenne laisse à désirer. La délégation départementale du Ministère de la communication du Nyong et So’o  n’a pas voulu répondre à nos questions. Serait-ce par complicité ? En plus, les promoteurs desdites télévisions sont dans la plupart inconnus ou se cachent sous des pseudos.
Il est clair que l’insertion des chaînes de télévisions illégales dans le bouquet câble traduit une arrogance de la part des câblodistributeurs vis-à-vis de la réglementation en vigueur. Cette mafia ruine les opérateurs qui ont choisis la voie de la légalité. L’ultime mesure serait pour les autorités de faire cesser ce « holdup » multidimensionnel et de mettre sur pied des instruments d’autorégulation afin de protéger l’espace audiovisuel. Que chacun se mette devant ses responsabilités.

Gerry EBA’A
Journaliste

Enquête:Effet de style, effet de fraude

Publié le 26/06/2011 à 11:41 par efulameyong
Câblodistribution-Télévisions locales Effet de style, effet de fraude La floraison des nouvelles chaînes de télévisions sur nos petits écrans pose un problème d’éthique et du respect de l’orthodoxie administrative en matière de communication sociale. L’insertion dans le câble des chaînes Tv illégales, propage un « no limit » défavorable aux télévisions officiellement reconnues. Un phénomène dont les satellites sont plus moins connus. Mbalmayo, « ville cruelle », est sortie du carcan de l’obscurité médiatique. Comptant sur la seule Radio Femme en matière de radiodiffusion, les câblo- opérateurs de Vimly (ancienne appellation de Mbalmayo) diffusent depuis peu trois supports de télévision à savoir : Canal 5, TVCA, Vimly TV. Une nouveauté qui se greffe à la frénésie que l’on observe dans la ville de Yaoundé. La plupart de ces chaînes de télévision n’ont pas de siège, ni d’équipement technique, ni même de personnel professionnel. Au-delà de la satisfaction qu’ont les populations de Mbalmayo de se voir et se vivre à travers leurs petits écrans, c’est par le biais d’une mafia qu’entretiennent les câblodistributeurs sous l’influence soient de certaines forces tapies dans l’ombre, soient des lobbies religieux en effervescence. Cette mafia profite non seulement à ces facilitateurs mais aussi aux instigateurs, ceci au mépris de la loi et au détriment des structures légales qui voient leurs parts de marché se faufiler entre les mains des imposteurs. Dans nos quartiers, on voit les salons de nos voisins devenir des églises. En dehors des bruits qu’attisent ces chapelles religieuses, leur politique d’appât s’étend dans la logique de la télédiffusion. Ainsi au nom de Dieu, chacun crée sa part de TV: Jesus, Gospel, Divine, Elshadaï, Gloire etc. La quasi-totalité des chaînes sus évoquées ne sont pas reconnues par les autorités administratives compétentes en matière de création et de gestion des entreprises audiovisuelles. Au Cameroun, de source officielle, il existe à peine une quinzaine de télévisions. D’où et de qui viennent alors cette pléthore de télévisions banales, et à qui verse-t-on la note de cette imposture ? L’occupation illégale de l’espace audiovisuel est une violation de la loi du 19 décembre 1990 sur la communication sociale. A ce titre, le Deal crée un manque à gagner aux entreprises de télédiffusion qui paient les taxes à l’Etat. L’exemple patent est celui de la diffusion de la série télévisée « El Diablo » piratée à Yaoundé par un câblodistributeur. Une série achetée et diffusée par Canal 2 internationale. Cette chaîne étant un partenaire de ce câblodistributeur comme toutes les autres chaînes nationales. Situation idem pour la série « La Fille du jardinier » diffusée par la Cameroon Radio and Television (CRTV). Et lorsqu’on connaît le déploiement financier qu’il faut engager pour acquérir les droits de diffusion des séries télévisées. Sachant aussi que les chaînes signent des contrats de publicité avec des sponsors sur l’exclusivité nationale de ces séries, cette mafia s’érige en une forme de piraterie qui gangrène l’univers culturel camerounais. Il y a ainsi urgence de stopper le phénomène avant qu’il s’enracine. Semblablement, l’artiste qui se voit piraté, perd en termes de droits d’auteurs mais, gagne en notoriété, évoquent certains pirates des œuvres musicales et cinématographiques. Les câblodistributeurs ont également actionné dans leur sale besogne avec la complicité de certaines entreprises et structures privées, un circuit publicitaire qui esquive les voies légales. Durant notre enquête, nous avons assisté à une scène où un câbleur réclamait le paiement d’une quittance à un chef de famille. Ce dernier lui a rétorqué en disant que, « c’est quel genre de câble que je dois payer alors que vous l’avez rempli avec des God…god… ». Faisant ainsi allusion aux chaînes qui ont pour ligne éditoriale l’Evangile. Amateurisme A Mbalmayo comme à Yaoundé, l’insertion des chaînes illégales dans le câble, obéit à un circuit évoluant en chaîne. Ainsi pour faire leur capture d’images, certains adeptes de cette pratique utilisent parfois leurs téléphones portables ou des cameras un peu trop amateurs. Nous a confié un promoteur à Mbalmayo, après avoir capturé les images, ils les montent visiblement avec des logiciels amateurs comme Windows moovie maker. Après le montage, la suite concerne la gravure du fichier qu’on duplique plusieurs fois. Ensuite le DVD est remis au câbleur qui crée une piste avec des habillages d’antenne et commence la diffusion. Les ménages peuvent donc recevoir ces images chez eux. La majorité des produits diffusés sont des clips musicaux issus des DVD piratés, des Sitcoms produits par des camerounais et des ivoiriens, les films occidentaux. Certains résidants de Yaoundé nous ont révélé que c’est un phénomène qui les agace et ils ont l’impression d’être dans la cour du « roi Tchiroma ». Car selon eux, les autorités laissent perdurer une situation qui paralyse les médias qui se plient aux exigences légales. « C’est une saturation de nos petits écrans où n’importe qui crée et diffuse n’importe quoi au mépris de l’éthique et de la morale », s’exclamait un journaliste rencontré en couverture dans la ville de Mbalmayo. L’autre interrogation durant cette démarche, c’est qu’à Mbalmayo ces pseudo télévisions couvrent jusqu’aux manifestations publiques. La qualité du rendu de ces couvertures sur l’antenne laisse à désirer. La délégation départementale du Ministère de la communication du Nyong et So’o n’a pas voulu répondre à nos questions. Serait-ce par complicité ? En plus, les promoteurs desdites télévisions sont dans la plupart inconnus ou se cachent sous des pseudos. Il est clair que l’insertion des chaînes de télévisions illégales dans le bouquet câble traduit une arrogance de la part des câblodistributeurs vis-à-vis de la réglementation en vigueur. Cette mafia ruine les opérateurs qui ont choisis la voie de la légalité. L’ultime mesure serait pour les autorités de faire cesser ce « holdup » multidimensionnel et de mettre sur pied des instruments d’autorégulation afin de protéger l’espace audiovisuel. Que chacun se mette devant ses responsabilités. Gerry EBA’A Journaliste Ce sont les chaînes de télévision dont la légalité est douteuse MBALMAYO Vimly TV Canal 5 TVCA YAOUNDE Câble TV Leader TBC Jesus TV Gospel TV ELSHADDAI Christ TV Gloire Divine

Yaoundé entre délestage et robinet sec

Publié le 25/06/2011 à 23:23 par efulameyong
La capitale camerounaise et ses résidents vivent des moments rudes pendant ces derniers mois. Les poulations de la ville aux sept collines soNt privées d'eau et de l'électricité. Surtout dans les quartiers résidentiels tels que Biyem-assi, Obili entre autre. Avec l'arrivée de la saison pluvieuse, de nombreux tonnerres détruisent les installations électriques. Ce qui pertube plus les yaoundéens c'est l'absence de l'eau durant des jours. Pourtant comme le dit souvent le brocard "l'eau c'est la vie". ALERTE! il faut que cette situation change car cela risque d'enflamer le climat politico-social camerounais aussi fragile à cause du printemps arabe. A quoi a donc servi la privatisation de ces entreprises de souverraineté que furent la SONEL et la SNEC.